Facteurs associés aux troubles du comportement

Il se peut que les gens à qui nous offrons des services se retrouvent dans des situations où ils ne sont pas des membres à part entière de leurs collectivités en raison d’inquiétudes en matière de comportement. Les personnes aiguillées vers les services cliniques de Valor & Solutions ont des troubles du comportement et des besoins complexes qui ont une incidence sur leur qualité de vie.

À l’heure actuelle, il n’y a pas de définition universelle des troubles du comportement, cependant, Tassé et al. (2010) définissent ces troubles comme des actions qui sont considérées difficiles parce qu’ils défient les normes sociales, culturelles et de développement, et nuisent à la personne, ainsi qu’à leur environnement social ou physique. Les troubles graves du comportement sont définis comme un comportement qui constitue un risque physique ou psychologique réel ou potentiel pour la personne ou les autres, ou qui constitue un risque pour l’environnement et/ou nuit à la liberté et à l’intégration sociale de la personne.

Bon nombre de facteurs sont associés aux troubles du comportement :

Isolement / Rejet social

L’isolement social est courant dans la vie des personnes ayant une déficience intellectuelle. Beth Mount et David Pitonyak expliquent que l’isolement est à la source des difficultés qu’éprouvent les personnes ayant une déficience intellectuelle (Pitonyak, 2007). Souvent, les aidants rémunérés sont les seules personnes dans la vie des personnes ayant une déficience intellectuelle (Wolfensberger, 1998). Généralement, ces personnes n’ont pas eu l’occasion d’acquérir les compétences nécessaires pour entretenir des amitiés. Nous sommes des êtres relationnels et l’isolement social peut avoir une très grande incidence sur la santé mentale, la santé physique et les comportements (Pitonyak, 2007).

Les personnes ayant une déficience intellectuelle ont souvent des occasions limitées favorisant leur inclusion, leur participation et leur intégration au sein de la collectivité. Cela peut créer un sentiment de rejet chez la personne ayant pour conséquence qu’elle communique ses sentiments de détresse par des comportements jugés inappropriés.

Manque d'occasions d'acquérir des compétences

Les personnes qui ont des problèmes de comportement sont moins susceptibles d’être incluses aux activités communautaires (Emerson et Einfeld, 2011). L’exclusion de la participation sociale peut avoir des répercussions sur l’acquisition d’aptitudes et de compétences chez la personne (Wolfensberger, 1998).

En général, la plupart des gens veulent pouvoir contribuer et être bons à quelque chose. Les possibilités d’acquérir des habiletés, des compétences et des talents sont considérées comme des bonnes choses de la vie.

Manque d'autonomie de choix et de contrôle

Bon nombre de personnes ayant une déficience intellectuelle n’ont pas eu l’occasion d’assumer le plein contrôle de leur vie. Habituellement, nous avons la possibilité de planifier notre journée, de décider avec qui nous interagissons, ce que nous mangeons, ce que nous allons faire de nos journées, etc. Bon nombre des personnes ayant une déficience intellectuelle n’ont pas ce contrôle. En particulier dans les foyers de groupe, l’heure des repas des personnes est habituellement préétablie, les personnes avec qui elles doivent vivre sont sélectionnées à l’avance, l’heure à laquelle ils prendront leurs médicaments ou leur douche préétablie, etc. Parfois, les personnes qui manquent de contrôle peuvent agir de façon inappropriée afin d’exercer un contrôle (Wolfensberger, 1998).

Manque de rôles sociaux valorisés

Selon la Valorisation des rôles sociaux (VRS), les choses que les humains jugent importantes ont un caractère universel. Ces choses incluent : un chez-soi, un choix et du contrôle, un emploi enrichissant, la santé, etc., qu’on nomme « les bonnes choses de la vie » (Wolfensberger, 1998). Ce sont nos rôles sociaux (par ex : être mère, ami, peintre, athlète, etc.) qui nous permettent de connaître et d’accéder à ces bonnes choses de la vie. Nous devons aider les gens à acquérir les compétences dont ils ont besoin pour créer et obtenir des rôles sociaux.

Environnement

Outre les autres facteurs contributifs possibles, l’environnement peut contribuer à l’apparition de certains comportements. L’environnement ne se limite pas à l’espace physique qu’occupe une personne, il inclut également des facteurs sociaux. En plus de s’assurer que l’espace physique est approprié pour la personne, il est également important de veiller à une communication cohérente parmi les soutiens. Les personnes doivent avoir l’occasion de : participer à des activités enrichissantes, acquérir des compétences, avoir des interactions sociales positives, entretenir des relations et avoir la possibilité de faire des choix concrets (National Institute for Health and Care Excellence, 2015).

Besoin médicaux non comblés

Comparativement à la population générale, les adultes ayant une déficience intellectuelle ont une espérance de vie plus courte et des taux plus élevés de besoins médicaux non comblés (Balogh, Ouellette-Kuntz, Bourne, Lunsky et Colantonio, 2008). Les personnes ayant une déficience intellectuelle peuvent développer divers problèmes de santé, dont l’épilepsie, les maladies cardiovasculaires et l’obésité (Lennox, Taylor, Rey-Conde, Bain, Boyle et Purdie, 2004). Par exemple, il se peut que parfois les personnes ne puissent pas communiquer leur détresse; elles pourraient devenir agressive afin d’éviter qu’on les touche si elles ont mal.

Traumatisme

Les cas de violence envers les personnes ayant une déficience intellectuelle, incluant la négligence, la violence psychologique et la violence sexuelle, sont beaucoup plus nombreux que ceux liés à la population générale (Berney et Allington-Smith, 2010; Joyce, 2006). Selon Fletcher et al., des traumatismes peuvent découler de changements développementaux, comme se faire devancer par ses frères et sœurs, et il se peut que d’autres événements de la vie, comme un déménagement à un nouveau milieu, ne soient pas reconnus comme étant sources de traumatismes par les soutiens de la personne (Fletcher et al., 2007; Ontario Centre for Excellence for Child and Youth Mental Health, 2012). Selon Karyn Harvey, certains moyens de surmonter les traumatismes incluent l’activation du système nerveux parasympathique, la modification de l’environnement de la personne et la détermination d’un soutien qui pourrait agir en tant que «personne sûre» (Harvey, 2012). Valor & Solutions tient compte de l’incidence des effets des traumatismes sur le comportement d’une personne.

  • Isolement / Rejet social

    L’isolement social est courant dans la vie des personnes ayant une déficience intellectuelle. Beth Mount et David Pitonyak expliquent que l’isolement est à la source des difficultés qu’éprouvent les personnes ayant une déficience intellectuelle (Pitonyak, 2007). Souvent, les aidants rémunérés sont les seules personnes dans la vie des personnes ayant une déficience intellectuelle (Wolfensberger, 1998). Généralement, ces personnes n’ont pas eu l’occasion d’acquérir les compétences nécessaires pour entretenir des amitiés. Nous sommes des êtres relationnels et l’isolement social peut avoir une très grande incidence sur la santé mentale, la santé physique et les comportements (Pitonyak, 2007).

    Les personnes ayant une déficience intellectuelle ont souvent des occasions limitées favorisant leur inclusion, leur participation et leur intégration au sein de la collectivité. Cela peut créer un sentiment de rejet chez la personne ayant pour conséquence qu’elle communique ses sentiments de détresse par des comportements jugés inappropriés.

  • Manque d'occasions d'acquérir des compétences

    Les personnes qui ont des problèmes de comportement sont moins susceptibles d’être incluses aux activités communautaires (Emerson et Einfeld, 2011). L’exclusion de la participation sociale peut avoir des répercussions sur l’acquisition d’aptitudes et de compétences chez la personne (Wolfensberger, 1998).

    En général, la plupart des gens veulent pouvoir contribuer et être bons à quelque chose. Les possibilités d’acquérir des habiletés, des compétences et des talents sont considérées comme des bonnes choses de la vie.

  • Manque d'autonomie de choix et de contrôle

    Bon nombre de personnes ayant une déficience intellectuelle n’ont pas eu l’occasion d’assumer le plein contrôle de leur vie. Habituellement, nous avons la possibilité de planifier notre journée, de décider avec qui nous interagissons, ce que nous mangeons, ce que nous allons faire de nos journées, etc. Bon nombre des personnes ayant une déficience intellectuelle n’ont pas ce contrôle. En particulier dans les foyers de groupe, l’heure des repas des personnes est habituellement préétablie, les personnes avec qui elles doivent vivre sont sélectionnées à l’avance, l’heure à laquelle ils prendront leurs médicaments ou leur douche préétablie, etc. Parfois, les personnes qui manquent de contrôle peuvent agir de façon inappropriée afin d’exercer un contrôle (Wolfensberger, 1998).

  • Manque de rôles sociaux valorisés

    Selon la Valorisation des rôles sociaux (VRS), les choses que les humains jugent importantes ont un caractère universel. Ces choses incluent : un chez-soi, un choix et du contrôle, un emploi enrichissant, la santé, etc., qu’on nomme « les bonnes choses de la vie » (Wolfensberger, 1998). Ce sont nos rôles sociaux (par ex : être mère, ami, peintre, athlète, etc.) qui nous permettent de connaître et d’accéder à ces bonnes choses de la vie. Nous devons aider les gens à acquérir les compétences dont ils ont besoin pour créer et obtenir des rôles sociaux.

  • Environnement

    Outre les autres facteurs contributifs possibles, l’environnement peut contribuer à l’apparition de certains comportements. L’environnement ne se limite pas à l’espace physique qu’occupe une personne, il inclut également des facteurs sociaux. En plus de s’assurer que l’espace physique est approprié pour la personne, il est également important de veiller à une communication cohérente parmi les soutiens. Les personnes doivent avoir l’occasion de : participer à des activités enrichissantes, acquérir des compétences, avoir des interactions sociales positives, entretenir des relations et avoir la possibilité de faire des choix concrets (National Institute for Health and Care Excellence, 2015).

  • Besoin médicaux non comblés

    Comparativement à la population générale, les adultes ayant une déficience intellectuelle ont une espérance de vie plus courte et des taux plus élevés de besoins médicaux non comblés (Balogh, Ouellette-Kuntz, Bourne, Lunsky et Colantonio, 2008). Les personnes ayant une déficience intellectuelle peuvent développer divers problèmes de santé, dont l’épilepsie, les maladies cardiovasculaires et l’obésité (Lennox, Taylor, Rey-Conde, Bain, Boyle et Purdie, 2004). Par exemple, il se peut que parfois les personnes ne puissent pas communiquer leur détresse; elles pourraient devenir agressive afin d’éviter qu’on les touche si elles ont mal.

  • Traumatisme

    Les cas de violence envers les personnes ayant une déficience intellectuelle, incluant la négligence, la violence psychologique et la violence sexuelle, sont beaucoup plus nombreux que ceux liés à la population générale (Berney et Allington-Smith, 2010; Joyce, 2006). Selon Fletcher et al., des traumatismes peuvent découler de changements développementaux, comme se faire devancer par ses frères et sœurs, et il se peut que d’autres événements de la vie, comme un déménagement à un nouveau milieu, ne soient pas reconnus comme étant sources de traumatismes par les soutiens de la personne (Fletcher et al., 2007; Ontario Centre for Excellence for Child and Youth Mental Health, 2012). Selon Karyn Harvey, certains moyens de surmonter les traumatismes incluent l’activation du système nerveux parasympathique, la modification de l’environnement de la personne et la détermination d’un soutien qui pourrait agir en tant que «personne sûre» (Harvey, 2012). Valor & Solutions tient compte de l’incidence des effets des traumatismes sur le comportement d’une personne.

    Sources

    Balogh, R., Ouellette-Kuntz, H., Bourne, L., Lunsky, Y., & Colantonio, A. (2008). Organising healthcare services for persons with an intellectual disability (Review). Cochrane Database of Systematic Reviews, Issue No. 4, 1-39.

    Berney, T., & Allington-Smith, P. (2010). Psychiatric Services for Children and Adolescents with Intellectual Disabilities. Royal College of Psychiatrists. College Report CR163.

    Emerson E., & Einfeld S.L. (2011). Challenging Behaviour (3rd ed.). New York: Cambridge University Press.

    Fletcher J.M., Lyon G.R., Fuchs L.S., & Barnes M.A. (2007). Learning Disabilities: From Identification to Intervention. New York: The Guilford Press.

    Joyce, Theresa. (2006). Functional Analysis and Challenging Behaviour. Psychiatry, 5(9), 312 -315.

    Lennox, N., Taylor, M., Rey-Conde, T., Bain, C., Boyle, F., & Purdie, D. (2004). Ask for it: Development of a Health Advocacy Intervention for Adults with Intellectual Disability and their General Practitioners. Health promotion international, 19(2), 167-175.

    National Institute for Health and Care Excellence. (2015). Challenging Behaviour and Learning Disabilities: Prevention and Interventions for People with Learning Disabilities whose Behaviour Challenges (NICE Guideline). NG11, 1-59.

    Ontario Centre of Excellence for Child and Youth Mental Health. (2012). Evidence In-Sight Request Summary: Trauma in Children and Youth with Dual Diagnosis. Evidence In-Sight Report, May 2012, 1-13.

    Pitonyak, David. (2007). Toolbox for Change: Loneliness is the Only Real Disability. Dimagine, 14.

    Tassé, M.J., Sabourin, G., Garcin, N., et al. (2010). Définition d’un trouble grave du comportement chez les personnes ayant une déficience intellectuelle. Canadian Journal of Behavioural Science, 42(1) : 62–69

    Wolfensberger, W. (1998). A Brief Introduction to Social Role Valorization: A High-Order Concept for Addressing the Plight of Societally Devalued People, and for Structuring Human Services. (3rd ed.). Syracuse University, New York: Training Institute for Human Service Planning, Leadership and Change Agency.